Nous parlons d’esthétisme dans l’univers de Carmilla, nous pourrons aussi parler de cliché. Prenez un aventurier, une espionne, un savant, un mécanicien, habillez-les avec des vêtements du XIXème, ajouter des accessoires science-fictif à base de rouage et de pièces cuivrées, vous aurez dès lors l’esthétisme de notre univers.
Le but de cet univers n’est pas de coller à une société passée, ressemblant à notre monde, mais de se laisser aller au plaisir de la tenue, fantasque comme sérieuse. L’époque de la reine Victoria imprime une idée de pudeur, repoussons cela et prenez le gout de créer vos envies à coup de jupons, de corsages, cuirs et de dentelles. Bien entendu, n’oubliez pas qu’une femme respectable ne se découvre pas forcément le corps avec outrage !
C’est un esthétisme à part entière. Comme si le Londres de Dickens s’alliait au bas-fond de David Copperfield en s’harmonisant à la beauté et au raffinement de soirées d’opéra. Vapeur, machines, Zeppelin traversant les cieux après un long voyage depuis New York.
Le cœur de Londres est orné de Building de métal, les villes apprennent à garder l’essence du passé pour le conjuguer à l’avenir.
La machine à vapeur est un symbole tout entier dans cet univers de rouage. L’électricité aujourd’hui en train de se propager dans la haute société.
L’énergie tirée du charbon n’est pas, en puissance, inférieure à celle obtenue dans notre monde par l’électricité, quand on consent aux contraintes qui s’imposent : les chaudières valent les piles, quand on en accepte la taille. Le charbon pousse donc d’abord au gigantisme. La vapeur ne peut circuler que dans des tuyauteries de cuivre, sous pression, toujours au bord de la rupture. L’humidité, la chaleur saturent l’atmosphère alentours. La transmission de la dynamique est, pour pallier à ces inconvénients, souvent mécanique, avec les axes, les rouages, les frottements et le cambouis indispensables. Les machines sont lustrées, rouillées ou noires de graisses, selon le mécanicien qui les entretient. La clef anglaise est l’outil roi, avec le marteau : la force brute contraint les métaux. Le paysage sonore en découle : cliquetis, chocs sourds, grincements : le monde est bruyant, le silence est suspect.
L’industrie impose la concentration des hommes, donc la ville. Les villes qui poussent aux marges des usines et qui en dépendent reçoivent leurs fumées noires, leurs eaux tièdes et polluées. L’éclairage au gaz est indispensable souvent une bonne partie de la journée. Ceux qui le peuvent réussissent à avoir l’électricité, phénomène moderne mais en balbutiement encore.
Dans l’Europe du Nord, le smog est quotidien. L’air extérieur étant souvent difficilement respirable, les galeries souterraines ne sont plus répulsives : ainsi s’impose l’idée d’un métro dans la plupart des mégapoles. (Celui de Londres traverse tous les quartiers). Métropolitain (à vapeur) et chemins de fer sont par ailleurs indispensables à l’extension tentaculaire des banlieues. Mais pour les déplacements, les machines à vapeur ne sont pas seulement l’apanage des transports ferrés : sur terre, les automotives familiales, ou dans les airs, les énormes aérostats largement améliorés grâce à Henri Giffard ou au baron von Zeppelin (scientifiques de Vernes Industries), permettent aux hommes de franchir rapidement les plus grandes distances.
En cette Nouvelle Ère, les aventures des uns et des autres sont forcément pleines de rebondissements. Si les méchants promettent aux héroïnes un « destin-pire-que-la-mort », les querelles se vident le plus souvent en des duels aux pistolets ou à l’épée, duels dignes des romans de Dumas (lui-même, notons-le d’ailleurs, enfant de ce siècle). Courses poursuite le sabre à la main, sur les toits de wagons tirés par une locomotive à vapeur à l’approche d’un tunnel, voltige sur le pont d’un dirigeable avec à tout moment, le risque d’être happé par le vide, sont des épisodes courants de la vie d’un héros.
Aussi la mort ne peut-elle être que tragique, grandiose, théâtrale. Les plus sures défenses sont souvent encore les lames : la poudre noire qui charge les armes de poings ou d’épaule est instable et capricieuse. Recharger une arme à feu vous laisse cent fois le temps de vous faire tuer : mieux vaut savoir manier l’épée. Finalement, seuls les savants-fous s’entêtent à inventer de nouvelles armes à feu : avec toujours cette particularité : ils la veulent toujours plus grosse, bruyante et fumante.
Verne et Tesla ont travaillé ensemble jusqu'à la mort de Tesla, provoquant alors le gros développant de Verne's industries. L'électricité et la vapeur ont pu dès lors se développer ensembles.
Qu'est-ce que l'étiquette? Les règles de bienséance de l'époque! Bien entendu, l'étiquette n'est là qu'à titre d'information. Mais sachez que la bienséance ordonne ce genre de pensée pour les Dames et les Messieurs.
Mais les femmes semblent pourtant peu à peu s'émanciper de ce genre d'interdit.
Etiquette pour les femmes :- une dame ne fait jamais de scène en public,
- une dame ne lit pas le journal et ne parle jamais de politique, que ce soit chez elle ou dans les receptions.
- une dame ne fume jamais et ne joue pas d’argent.
- une dame ne reste jamais seule avec un gentleman plus de cinq minutes.
- une dame ne croise jamais les genoux mais les tient côte à côte
- une dame ne rend jamais visite à un gentleman, sauf pour raisons professionnelles ou affaires.
Etiquette pour les gentlemen :- un gentleman escorte toujours une dame en restant sur sa gauche, afin de pouvoir tirer son arme sans la gêner (pour les droitiers uniquement)
- un gentlemen ne fume jamais devant une dame avant que celle ci ne l’ai invité à le faire. (d’où l’utilité des fumoirs entre autres)
- un gentleman ne jure jamais en présence d’une dame
- un gentlemen ouvre toutes les portes à une dame et tire les chaises pour qu’elle puisse s’assoir.
- un gentleman ne parle pas de sa maîtresse ou de sports vulgaires en présence d’une dame, surtout si c’est une jeune fille.
- un gentleman ne retire jamais sa veste ou sa cravate lorsqu’il est en bonne compagnie.
- un gentleman qui escorte une dame quelque part, prend sa pelisse et son bonnet, puis les tend à un domestique.
Le rang social (règles d’étiquette typiquement victoriennes)- Il ne faut jamais s’adresser en premier à une personne de rang social supérieur sauf si elle compte parmi vos intimes.
- Vous pouvez refuser un défi en duel d’un inférieur social.
- Deux officiers ne peuvent se battre en duel que s’ils ont le même grade.
- L’épouse d’un genleman acquiert le rang de son mari s’il est plus élevé que le sien ; l’inverse est faux. Le fils aîné d’un noble reçoit le titre immédiatement en dessous de celui de son père.
- Seuls les parents, les frères, les soeurs et les époux s’appellent par leurs prénoms.
Savoir-vivre:- Saluez toujours vos relations quand vous les croisez.
- Dans un dîner, adressez vous toujours à vos voisins (à gauche et à droite) ne criez pas vers la personne placée en bout de table.
- Les pourboires outranciers sont vulgaires (jamais plus de deux pour cent de la somme totale)
Sortir, aller au bal sans faire de fausse note…- un gentleman ne doit pas danser plus de deux fois avec la même dame a moins qu’il ne ce soit déclaré.
- Avant de danser avec une dame, on doit lui avoir été présenté précédemment.
- En Angleterre, une jeune fille doit avoir reçu la permission avant de pouvoir valser.
- Pour sortir, une jeune fille doit porter des couleurs pastel ou du blanc et porter des fleurs ou des perles comme ornements. Les bijoux et les robes de couleurs sombres sont l’apanage des femmes mariées.
- Durant un bal, la bibliothèque (ou tout autre endroit dit intime) est interdite aujeunes filles et à leurs partenaires.
- Une femme mariée entre dans la salle de bal au bras de sont époux ou de son fils aîné. Si elle ne peut se faire accompagner par aucun des deux, elle est accompagnée d’un homme d’un rang égal au sien.
- Valser à l’envers est d’une grossièreté impardonnable.
La vie amoureuse : maîtresses, femmes et rendez vous galants…- Ne proposez jamais un rendez-vous à haute voix, envoyez de préférence un « billet doux » à son club (pour un homme) ou à son salon (pour une femme)
- un gentleman n’a jamais d’aventure avec une femme mariée qui n’a pas encore donné naissance à un héritier mâle (ceci afin d’éviter les mauvaises surprises au moments de la succession)
- Homme ou femme, n’affichez jamais vos infidèlité en public.
- Homme ou femme, on n’a jamais d’aventure sous son propre toit.
- En promenade à cheval ou en voiture, un gentleman place a sa droite sa femme, à sa gauche sa maîtresse (en cas de rencontre, cette convenance évite les situations embarassantes.)
- Enfin, gardez à l’esprit qu’en ce temps là, le divorce est très très mal vu.